Une phobie des papillons

Note : Une phobie des papillons peut paraître absurde pour certains car un papillon est si beau et délicat, mais une phobie ne s’explique pas. La phobie ne réside pas toujours dans l’objet de la phobie mais dans l’évènement déclencheur et/ou son association avec un autre évènement.

Dans le cas présent, traiter l’aspect « papillon » directement a suffit pour faire disparaître la phobie de Marie, mais si elle avait persisté malgré toutes les rondes, il aurait fallu chercher dans l’éventuelle association du souvenir qui y était attaché. Cela m’est arrivé avec une phobie de vomir où la phobie était en fait tout autre.


Marie est venue me voir pour une phobie des papillons. Si elle voyait un papillon s’approcher d’elle, elle partait dans la maison en hurlant et elle ne pouvait jamais se détendre complètement au bord de sa piscine.

Je n’avais pas de moyen pour tester cette phobie car nous étions en ville alors je lui ai demandé d’imaginer une belle journée d’été où elle était qu’elle était tranquillement assise dans sa chaise longue dans son jardin en train de siroter un jus de fruits bien frais.

Je lui ai dit qu’un papillon venait de passer par-dessus la clôture au fond du jardin à 20 mètres d’elle et je lui ai demandé sur une échelle de  0 à 10, quelle était son intensité émotionnelle. Elle m’a dit qu’elle était à environ 7-8 et qu’elle avait aux aguets pour éviter que le « monstre » n’allait pas s’approcher d’elle.

Lorsque je lui ai demandé comment elle savait qu’elle était à 7-8 (par exemple, quelle sensation physique elle ressentait dans son corps) elle me répondit qu’elle avait comme une boule dans l’estomac. On a alors fait quelques rondes sur :

– même si un papillon vient d’arriver sur le jardin et je ne suis pas du tout rassurée…

– même si je suis aux aguets…

– même si j’ai peur que « le monstre » s’approche de moi je m’aime et je m’accepte infiniment.

Après la première ronde elle était descendue à 3 et à la deuxième elle a dit « C’est bon, il peut vivre sa vie »

Je lui ai demandé où en était la boule elle répondit qu’elle n’était plus là.

Je lui ai alors demandé jusqu’où on pouvait laisser le papillon  s’approcher et elle dit : « là, sur le buisson » en me montrant un tabouret à 1m. d’elle. Je lui ai dit que ce n’était pas la peine de brusquer les étapes et qu’on pouvait faire avancer le papillon plus doucement. Elle me répondit que non, elle supportait bien qu’il soit là. Son intensité était alors à 6-7.

On a encore fait deux rondes qui ont descendu l’intensité à 3 et ensuite 0.

Je lui ai demandé « Et si le papillon venait se poser sur ton verre pour goûter un peu du jus qui a couler sur le côté, est-ce que ça irait ? »

Elle répondit : « Oui, pas de problème » J’ai vérifié qu’elle n’essayait pas de faire la courageuse et de brusquer les choses alors je lui ai demandé: « Tu es sure? Le papillon est à peine 20 cm. de toi. Tu n’a pas peur qu’il monte sur ta main ? » Mais elle répéta que tout allait bien car ce qui lui faisait peur c’était le « flap , flap » de ses ailes . L’intensité était à 5.

Encore deux rondes pour arriver à 0 et je lui ai dit : Maintenant le papillon est tellement heureux que tu as partagé ton boisson qu’il va venir voleter autour de ta tête pour te remercier. Là je l’ai vue soudainement se reculer avec une réaction de dégoût et de peur. L’intensité était remonté à 4. Alors, nous avons tapoté sur:

– même si « flap, flap, flap » autour de ma tête…

sur quelques rondes. Je lui ai alors dit que de ma vie je n’avais jamais entendu de ailes de papillon faire « flap, flap » et qu’il faudrait qu’il soit vraiment énorme pour arriver à faire du bruit! J’en ai profité pour imiter un papillon géant un peu balourd en battant des bras en faisant « flap, flap »  Nous avons beaucoup ri et l’intensité est descendue à 0 à la fin de la ronde.

J’essaye d’incorporer de l’humour lorsque possible car ça désamorce et dédramatise souvent des situations. Et puis, c’est bien plus agréable pour tout le monde!

Je lui ai demandé de repasser la scène dans sa tête en exagérant cette fois-ci les images mais son intensité est restée à 0.

J’ai voulu faire un dernier test et n’ayant pas la possibilité de tester avec un vrai papillon, je lui ai dit d’imaginer qu’on entrait dans une serre pleine de papillons et qu’en ouvrant la porte une énorme envolée de papillons s’élevait soudain devant nous (j’avoue que même moi je n’aurais pas été à cent pourcent tranquille).

Là son intensité a fait un pic de nouveau et je lui ai demandé ce qu’elle sentait dans son corps. Elle me dit que la boule était revenue dans son estomac et qu’elle était à 8. On a alors tapoté sur:

– même si j’ai cette boule dans mon estomac je m’aime et je m’accepte infniment

avec comme phrase de rappel « cette boule » et « flap, flap,flap » en alternance sur les points.

Son intensité est descendue enfin à 2-3 et on a arrêté là faute de temps. De plus, cette situation était si invraisemblable que je me suis dit qu’on pouvait toujours y revenir plus tard si nécessaire.

Deux jours plus tard je la vis avec un chemisier avec un imprimé d’ailes de papillons géants! Elle m’a ensuite envoyé un diaporama qu’elle avait reçu par internet avec que de photos de papillons en me disant qu’auparavant elle n’aurait jamais pu le regarder jusqu’au bout et que là elle était fascinée par leur beauté.

Elle ajouta enfin, qu’elle attendait l’été avec impatience pour tester la disparition de sa phobie !

Quelques temps plus tard, Marie m’a contacté pour me dire qu’elle avait enfin vu un vrai papillon qui s’est approché d’elle et qu’elle n’a pas du tout eu peur et qu’elle était enfin libérée de sa phobie.

 

Christine Blanchet

Une phobie des tunnels

J’aimerais vous parler d’une phobie de tunnels qui est partie sans que l’on ait traité la phobie directement. Vous remarquerez aussi lors du suivi à la fin l’effet de généralisation qui est si courant dans l’EFT.

Lors d’un de mes Groupes de Partage, une des participantes (je l’appellerais Marie) a dit qu’elle aimerait travailler sur sa phobie des tunnels. Elle devait partir en vacances en Suisse dans les semaines qui suivaient et n’importe qui ayant déjà voyagé à travers la Suisse sait que ça implique de traverser une bonne douzaine de tunnels. Marie a dit que le simple fait de penser au tunnel du Saint-Gothard (le deuxième tunnel le plus long au monde) la rendait extrêmement anxieuse, au point où elle serait capable d’annuler ses vacances.

Quand je lui ai demandé de s’imaginer face au tunnel elle a dit que son niveau d’anxiété était à un niveau de 10 sur une échelle de 0 à 10. Je lui ai demandé ce qu’elle ressentait physiquement et elle répondit qu’elle avait l’impression d’étouffer, son corps entier était tendu et ses mains moites. Elle a dit aussi qu’elle avait toutes sortes de pensées négatives telles que « Je vais rester coincé dans le tunnel, c’est sombre, je suis enfermée à l’intérieur et je ne peux pas respirer ».

Je lui ai demandé si elle avait déjà ressentit ça auparavant.

Elle répondit : « Je sais quand ma phobie a commencé. C’est depuis que ma mère avait le cancer et qu’elle était malade et mourante. Je me rappelle un incident en particulier à l’hôpital ». Son anxiété à propos de ce souvenir était à un niveau de 9. Nous avons fait quelques rondes sur son anxiété et elle en vint à dire : « Ma mère était très affaiblie et le personnel de l’hôpital n’avait même pas pensé à lui apporter un fauteuil roulant. Ils nous avaient dit de monter à l’étage mais ils s’étaient trompés et nous avons dû redescendre les escaliers. Ma mère était complètement essoufflée. Il y avait aussi un long corridor et un professeur qui m’a impressionnée. J’étais tellement émue que je ne pouvais répondre à ses questions qui étaient pourtant très simples, telles que la date de naissance de ma mère et je craignais ce qu’il pouvait penser de moi » ((la peur de la honte est apparemment l’une des plus grandes peurs avec la peur de la douleur et celle de la mort). Elle disait avoir beaucoup de colère envers les docteurs et la médecine en général. Cette colère était à un niveau de 10.

Note: Vous remarquerez les liens possibles entre sa sensation d’étouffement et l’essoufflement de sa mère ainsi que le corridor et les tunnels.

Alors nous avons commencé à faire quelques rondes :

« Même si je suis en colère parce qu’ils n’ont même pas penser à la prendre en chaise roulante… »
« Même si ils nous ont fait monter à l’étage et que maman ne pouvait respirer… »
« Même s’ils devraient savoir comment mieux traiter les patients… »

Son intensité était descendue à 5 et je lui ai demandé ce qui restait derrière ce 5.

Alors elle a dit: « Je suis si en colère envers son médecin d’avoir été si incapable et irresponsable » alors nous avons fait plusieurs rondes sur :

« Même si son médecin était incompétent et irresponsable… »
« Même si il est censé savoir comment prendre soin de ses patients… »
« Même si il aurait dû mieux s’occuper de maman… »

Après quelques rondes son intensité était encore à 5. Je lui ai demandé si quelque chose de nouveau était remonté et elle a dit « Il ne l’a pas écouté même quand elle lui a dit qu’elle ne se sentait pas bien et je suis très en colère avec lui à ce sujet. »
J’ai senti que, malgré ce nouvel élément, son intensité aurait dû descendre et je me suis demandé quelle pouvait bien être la raison pour laquelle elle s’accrochait à cette colère et que peut-être la vraie raison de sa colère était cachée derrière celle-ci.

Alors je lui ai demandé si c’était le choix de sa mère d’aller voir ce médecin qui était incompétent et n’écoutait rien.

Elle a répondu « Oui, c’est vrai ». Puis je lui ai demandé si elle et sa famille lui avait suggéré d’aller voir un autre médecin. Elle répondit « Et bien oui, maintenant que j’y pense! ».  Je lui ai donc demandé « Et est-ce que votre mère vous a écouté? » elle répondit « Non, elle n’en a fait qu’à sa tête ». A présent son intensité était remontée à 7 et lorsque nous avons recommencé à tapoter j’ai proposé :

« Même si je suis peut-être en colère contre maman parce qu’elle nous a pas écoutés… » et elle acquiesça.

Puis:

« Même si je suis en colère envers elle d’avoir été si têtue car si elle nous avait écoutés et choisi un autre médecin elle serait peut-être en vie aujourd’hui… »

« Même si peut-être je m’en veux d’être en colère envers maman et que je ne m’en accorde pas le droit car elle a souffert et elle est décédée, et bien je m’accepte quand même, car je suis un être humain après tout et je fais du mieux que je peux. »

Ceci a fait baisser l’intensité à 3 et elle s’est exclamé « Je ne m’étais pas rendue compte que j’avais tant de colère envers ma mère! »

Puisqu’il lui restait un peu de colère nous avons tapoté sur:

« Même si je suis en colère contre ma mère de m’avoir abandonné quand j’avais encore besoin d’elle… »  En disant cela, son intensité était remontée à 7, mais cette fois c’était de la tristesse.

Note: La colère cache souvent une grande tristesse. Lorsque la colère est dégagée la tristesse peut faire surface et peut donc être traitée à son tour.

« Même si je sais que c’était son choix de mourir et que je ne peux pas l’accepter… »

Son intensité était de nouveau descendue à 3. Elle a alors commencé à pleurer et quand je lui ai demandé ce qui lui venait elle répondit « J’ai en tête l’image de ma grand-mère et quand elle est morte j’étais si triste. Puis je pense à ma fille ; elle a à peine connu sa grand-mère ». Alors nous avons tapoté :

« Même si j’aurais aimé que Sarah ait une grand-mère… »
« Même si ça aurait été si bien que maman puisse voir Sarah grandir… »

Puis je lui ai demandé : « Est-ce que sa grand-mère lui manque à Sarah? Est-ce qu’elle en souffre en ce moment? » et elle a répondu :
« A vrai dire, non, pas vraiment. Je veux dire, elle a un peu de nostalgie mais elle n’est pas triste lorsque nous parlons de sa grand-mère. C’était simplement moi qui transposait ma tristesse sur elle. »
Quand je lui ai demandé quelle était son intensité à présent elle m’a dit, avec un grand sourire, qu’elle était à 0.

Je lui ai demandé alors de repenser au long corridor de l’hôpital avec le professeur et de me dire si elle ressentait une quelconque intensité.
Elle éclata de rire et dit « Quand je me remémore la scène, le professeur est tout petit! Et il ne m’impressionne plus du tout! »
Son intensité était à 0.

Après m’être assurée que tout était dégagé concernant cet épisode, je lui ai alors demandé de s’imaginer en voiture devant le tunnel du Saint-Gothard et de regarder le trou noir de l’entrée. Puis je lui ai demandé comment elle se sentait.
Elle m’a répondu « Ça va maintenant. Je peux m’imaginer y entrer et même le traverser. Et même si la circulation s’arrête je me dis qu’il n’y a aucun problème car il va reprendre et nous allons de nouveau avancer. »

Son intensité était descendue à 0 même si nous n’avions pas traité sa phobie des tunnels!


Suivi:

J’ai reçu un mail de Marie quelques semaines plus tard:

« Bonjour Christine,

Je voudrais te dire Merci de m’avoir fait découvrir l’EFT.

Lors du Groupe de Partage j’ai laissé venir les choses sans retenue, parce que j’avais confiance et je pense que c’est comme ca que l’on avance, et les résultats sont bien la!

Je suis parti en Suisse comme prévu, et en Suisse il y en a des tunnels… je les ai tous traversés sans angoisse, comme si de rien n’était!
Pourtant, ca fait quelque temps que je travaille le sujet des tunnels. Mais là, j’ai la nette impression que quelque chose s’est passé.

Aussi, ca fait 6 ans que je devais prendre un rendez-vous pour des examens médicaux qui nécessitent une anesthésie générale (même angoisse que les tunnels)
le lendemain de l’EFT, j’ai pris le téléphone et je suis allé au bout !!!

Aujourd’hui tout est passé et TRES BIEN – je l’ai vécu sans aucune angoisse « 

(Lorsque j’ai revu Marie à un autre Groupe de Partage elle m’a dit à ce sujet: « Je serais même prête à recommencer! »)

Alors, encore un grand MERCI!

A très bientôt,
Marie »

A mon tour, j’aimerais remercier Marie de m’avoir fait confiance et d’avoir accepté de partager son histoire avec nous.

Christine Blanchet

Peur en avion

Témoignage de Michael Carr Jones : michaelcarrjones@quietquality.com

Bonjour Betty !

Lorsqu’on me demande d’expliquer simplement ce qui se produit avec l’EFT, je dis que l’énergie est comme une rivière qui coule et est fermée par un embâcle. L’EFT dégage l’embâcle. Lorsque le négativisme obstrue le flux, dégagez-le et permettez que la positivité coule et aide le corps à se guérir.

Merci d’afficher ces articles de forum. Ils sont vraiment importants pour moi.

Je souhaite partager ce petit message – ceci nous rappelle que nos semences portent fruit… Pas étonnant que nous aimions autant l’EFT.

 

Bonjour Michael,

Tu ne te souviendras peut-être pas de moi… avant d’avoir lu ce qui suit :

Ma peur en avion est vieille de 40 ans. Mon premier voyage en avion (en Espagne) était une expérience stressante parce qu’en survolant le canal, un moteur a fait défaut et il nous a fallu revenir en Angleterre.

J’ai beaucoup voyagé depuis, y compris de longs voyages au Canada, en Asie, aux USA et en Russie (Aeroflot – hmm, c’est une autre histoire…). Je reconnaissais que si je ne prenais pas l’avion, je ne verrais jamais ces endroits merveilleux, mais la peur était toujours là, me rendant parfois très malade.

Je pense que ma rencontre avec Michael Carr-Jones était prédestinée.

Je suis un stage d’artisanat à Lux Mundi, le mercredi après-midi. Ce jour-là, on nous a dit qu’il fallait utiliser la salle derrière la cloison parce que le grand hall était réservé pour une session portant sur la médecine alternative.

Michael est arrivé pour se rendre compte que personne ne viendrait à sa session. Il s’est donc aventuré dans notre salle pour voir ce qui se passait. L’une des femmes de mon groupe lui a demandé quelle médecine alternative il enseignait. Je n’ai entendu que « phobies ». J’ai mentionné que c’était dommage que je ne puisse assister à son stage parce que j’avais une peur d’être en avion et que je devais partir pour l’Angleterre le lendemain. Il m’a pris la main, m’a posé quelques questions, et m’a demandé de répéter des affirmations. Honnêtement, je dois avouer que ceci m’amusait et que j’étais sceptique. Mais quelle réussite !!! Le lendemain, j’ai fait ce vol vers l’Angleterre, et seule pour la première fois, je n’ai ressenti aucune peur. Une semaine plus tard, j’y suis retournée, et toujours, pas la moindre peur. C’était merveilleux de me sentir si bien et d’apprécier mon voyage.

J’avais eu tort d’être sceptique et je n’ai maintenant que des éloges pour cet homme qui a si bien su m’aider.

Betty Moore-Hafter

Traduit et adapté avec permission.

Source : Louise Gervais www.wisdomofbeing.com